lundi 16 avril 2012

Atelier du 13 avril 2012

Un malheur n'arrivant jamais seul, voici le texte que j'ai fait dans lequel il fallait d'une descrition précise exprimer un sentiment ou un symbole ...Ici je me suis inspirer d'un autre texte que j'avais écris il y a quelques années pour Korax, mon héros de jadis !


Le métro ligne 2, mon préféré.
Dans la rame grise et grinçante, debout parmis mes semblables, je me sens bien. Je les observe et j’adore cette diversité. Ils ont 1000 couleurs,  ils portent 1000 vçetements et 1000 fragances, ils parlent 1000 dialectes, ils ont vu 1000 soleils et ont 1000 histoires de départ. Il y a des gens dans tout leurs états: homme ou femme, jeune ou vieux, propre ou sale, assis ou levé, riche ou pauvre, silencieux ou pas, hadicapé, malade qui tousse, attentif ou distrait, lecteur ou dormeur …. une tranche de monde dans un wagon.

Au départ, à Nation, lentement les rames se remplissent d’une multitude, réunie pour ce voyage dans les entrailles de la terre … souvent avec de vrais odeurs d’entrailles !
On est tous là, ensemble avec des buts différents mais pourtant nous avançons dans le même sens. Au fil des stations, les wagons se remplissent, encore et encore plus, jusqu’a ce que se forme une véritable marée humaine balotée au gré des virages, des accélerations et des décélerations. Les cranes et les cuirs chevelus en marquent la surface, ondulent et clapotent. Et plus on s’approche des lieux populaires comme Bellevile, Barbes ou Pigale et plus le flot est turbulent, bruyant et vivant !

A l’interieur des rames bondées les icones publicitaires nous regardent de haut, un sourire aux lèvres. Je les observe. Des visages lisses qui vantent des services dont personne n’a réellement besoin. Ils nous montrent la voie de la félicité avec des couples qui sourient de s’endetter sur des crédits ou des enfants tellement heureux de suivre des cours particuliers de mathematique !

Je vois aussi dans cette ligne une sorte de symbole, outre celui du rêve républicain où tous différents nous vivons cote à cote dans un semblant d’égalité. Non, c’est dans son trajet qu’est l’image. En effet la ligne de chemin de fer débute sous la terre pour en emmerger et passer en aerien. Là on découvre Paris, ses rues, son fleuve, son animation. Les rames fourmillent de gens affairés. Puis on plonge de nouveau en terre où se termine le voyage …Un tour de manège qui figure le passage dans la vie.

Projeter dans le monde avec des gens qu’on ne connait pas, on doit se serrer parfois, fraterniser d’autres fois et même raler un peu. Il y a toujours des surprises, des arrêts impromptus, des rencontres, de gens originaux, des histoires …. Et puis il y a ceux qui profitent du voyage et ceux qui restent rivés à leur problemes. Ceux qui descendent …  et ceux qui montent. Enfin bientot le chemin s’achevera où il a commencé : en terre.

Ce voyage est comme un rêve. Combien seront morts dans un mois, dans un ans, dans 10 ?
Ils auront, tot ou tard, tous disparu, la plus part sans laisser de trace et ce trajet, tous ensemble, n’aura jamais existé .